Fontainebleau
L'atelier de fontainbleau fut parfois consideré comme
manufacture mais il s'agirait plus d'un atelier éphèmére
ou atelier nomade comme Cadillac ou Vaux. Léonard
THIRY, flamand a travaillé à Fontainebleau entre 1536 et 1540
Tours
Des
métiers avaient existé à Tours au XVIe. En 1613 François
de la Planche et Marc de Comans et par des lettres patentes de Louis XIII
rétablir les ateliers et ce jusqu'en 1628. Cependant la communauté
des maîtres tapissiers de Paris célébra les mérites
de cet atelier avec en particulier une belle réalisation de l'Histoire
de Coriolan d'après Henri Lerambert(Mobilier national)
Tournai
Grâce
à sa situation géopolitique, la ville de Tournai va devenir
partie intégrante du duché de Bourgogne pour devenir une
référence dans le commerce de l'industrie tapissière.
L'apogée de cette manufacture fut atteinte au milieu du XVIème.
Tournai produira des tapisseries jusqu'à la fin du XVIIIème.
Arras
Au début du XIVème il y eut
une grande production au fameux fils d'Arras. C'est dans cette ville que
se développe une production intensive de tentures d'une grande
qualité désignées en Italie sous le terme "d'arazzi".
Charles V dit "le sage" encouragea la production par ses fastueuses
commandes ainsi que les ducs d'Anjou, de Berry, de Bourgogne.
La
qualité des oeuvres donnera la première place à la
manufacture et ce jusqu'en 1477 (Mort de Charles le téméraire).
L'insécurité et le passage de la région à
Louis XI firent fuir les lissiers de la ville. Leur tissage se faisait
essentiellement en haute lisse.
Production:
La
chevauchée galante (1450 château de Saumur).
Bal
des sauvages.
Lille
Aux ateliers des XVe et XVIe siècles à Lille succédèrent
des ateliers au XVIIe mais n'eurent qu'une durée éphèmère.
Joris Blomaert, qui présente une requête en 1677, établit
des métiers à lille vers 1680; il les abandonne, vers 1684.
Ensuite les métiers de Pannemacker subsistèrent durant une
cinquantaine d'années ainsi que l'atelier de Guillaume Warniers.
Après le décès de Warniers (1738), l'activité
végéta. Etienne Deyrolles essaya de rénover en 1780
les ateliers mais en vain. De nombreuses Tesnières furent tissées
à Lille.
Beauvais
La
manufacture royale de Beauvais fut fondée par Colbert de Villacerf en
1664 sous l'impulsion de Colbert. Son intendant était Louis Huinart, marchand
de grande renommée, possedant également des métiers et 400 ouvriers dans
les Flandres sous la direction de philippe Behagle de 1684 à1704. Sa situation
géographique unique présenta de nombreux avantages. Elle se trouvait à
proximité des routes commerciales des Flandres. La ville detient certaines
tentures ainsi que le musée départemental de l'oise. La production de
Beauvais était moins solennelle mais avait des qualités décoratives. Après
la seconde guerre mondiale la manufacture fut transférée
dans les locaux de la manufacture nationale des Gobelins.Par exemple:
L'histoire fabuleuse des Gaules (XV et XVI)
Bellegarde-en-Marche(Creuse)
Elle connut la prospérité au XVIème et son étoile pâlit vers 1636.
On sait peu de chose sur les tapisseries de Bellegarde sinon qu'elles
furent inférieuree à celles d'aubusson. On croit que Bellegarde partagea
avec Aubusson la lisière bleue et qu'elle connut aussi les plombs de garantie.
Maincy: Afin d'apporter
une utile contribution à la décoration de son château
de Vaux-le-Vicomte, le surintendant Fouquet imagina d'établir un
atelier de tapisserie au village de Maincy(Seine
et Marne). Dès 1658, plusieurs lissiers
furent engagés, deux ans après, en mai 1660 Fouquet obtint
des lettres patentes de Louis XIV érigeant Maincy en manufacture
privilégiée.Elle dirigée par Charles le Brun.
Château
de Cadillac Il y eut un atelier créé
pour son propre compte par le duc d'Epernon. De 1632 à 1637 Claude
de Lapierre ancien chef d'atelier de la manufacture du faubourg Saint-Marcel,
à Paris fut au service du duc. Lapierre tissa à son intention
une suite de vingt-sept pièces représentant l'Histoire
du roi Henri III
Paris(Gobelins)
La manufacture royale créé en 1662 par Colbert. Il engagea le peintre
cartonnier Le Brun qui devint directeur désigné par le roi louis XIV.
Colbert et Le Brun obtinrent du roi en 1667 l'édit ordonnant l'institution
de la Manufacture Royale des Meubles de la Couronne. A l'èpoque il y avait:
4 ateliers de tapisseries dont 3 de haute lice dirigés respectivement
par
Le
premier: Jean Jans venu des flandres
Le
deuxième: Jean Lefèvre venant de l'atelier des flandres
Le
troisième: henri Laurent
1
atelier de basse lice dirigé par Jean de la croix 1 atelier de teinture
1 atelier de retraiture Ces ateliers réunissaient 250 artisans.
Nancy(la
Malgrange)
La
manufacture de Nancy fut créée en 1698 et disparut en 1719. Elle fut dirigée
par un tapissier nommé Frantz. Une des plus belles productions fut la
tenture de l'Histoire de Moïse en neuf pièces aujourd'hui conservée à
Vienne.
La
guerre de cent ans fut fatale à la production et fit fondre l'activités
économique de la ville. En 1699 une manufacture refit son apparition pour
répondre aux souhaits du palais ducal en matière de tapisseries.
L'intendant Charles Mité, responsable de la manufacture, commenca à concentrer
son énergie sur la rentraiture des pièces anciennes et la production
de chambre de tapisserie. Aider du peintre Durup la production va s'accélerer
pour atteindre un fort développement à la mort de ce dernier. Il fut remplacé
par le peintre Jean Baptiste Martin, élève de Van der Meulen, qui arriva
à Nancy entre le 19 janvier et le 19 février 1710. On le nomma aussi Martin-des-Batailles
car il était spécialiste des scènes de batailles. Sa présence donnera
un nouvel essor à la manufacture. L'embauche de nouveaux liciers se fit
à partir du second trimestre 1711 venant pour la plupart des Gobelins.
Mais le duc de Lorraine cessa de passer des commandes à Charles Mité ce
qui entraina progressivement la fin de la manufacture de Nancy.
La production des ateliers de Nancy:
Les Victoires de Charles V
La
défaite de l'armée turque de secours à Hanz le 22 juillet 1864
La prise de Bude en 1686
L'entrée
triomphale de Charles V a Bude en 1686
Le passage du Danube à l'île St André le 10 Juillet 1684
La
prise de Vacz le 27 juin 1684
La
Bataille de Mohàcs le 13 Août 1687
La
réduction de la Transylvanie
Les
mois grotesques
Luneville
La manufacture reprit la suite des commandes
du Duc de Lorraine à sa création en 1718 jusqu'à sa fermeture en 1723.
L'incendie
du château de Luneville en 1719 fut le début d'un programme de décoration
par Boffrand (premier architecte du Duc de Lorraine) qui entraina la manufacture
dans une production de qualité semblable à celle de Paris ou des Flandres.
Sisgisbert Mengin un nancéien qui fut en apprentissage chez Mité à Nancy,
forma une société avec Bacor est le 14 mars 1718 ils signèrent
pour dix ans un traité qui fonda la manufacture.
Mengin
donna une participation de 3000 livres et Josse Bacor apporta son savoir
faire puisqu'il était lui même issu d'un dynastie de tapissiers. La mésentente
entre les deux associés, la compression budgétaire du Duc de Lorraine,
mirrent fin à cette manufacture.
Elle
aura produit deux séries de portières aux trophées turcs les deux dernière
pièces et prit fin de la sorte l'activité de la manufacture de Lunéville
car l'année suivante Bacor et ses métiers furent transférés à la Malgrange.
La manufacture lunévilloise n'a peut-être produit que ces vingt tapisseries
mais grâce à José Bacor, il s'agit de chefs-d'oeuvre.
Atelier
de la Malgrange Cet atelier fut créé
juste après la fin de la manufacture de Luneville en 1723 pour continuer
à fournir en Tapisseries du Duc Léopold qui ne voulait pas se séparer
de Josse Bacor. L'activité de cet atelier se termina en 1737. Les ducs
de Lorraine possedaient un manoir aux portes de Nancy au lieu dit de "la
Malgrange". Cette ancienne demeure ducale abrita les ateliers. La
plupart des liciers qui allaient se rattacher à la cause de cet atelier
vinrent des manufactures de Nancy et de Luneville. Il s'agissait d'un
atelier très modeste. Les métiers et la matière première
étaient fournis par le Duc. Les ateliers de la Malgrange fermèrent en
mars 1737.
Production:
Seconde tenture des mois grotesques.
Aubusson
L'origine de la tapisserie Marchoise date de
la nuit des temps malgré peu de témoignages. On sait qu'il existait des
ateliers en activité. L'arrivée d'Henri IV au trône de France qu'apporta
la stabilité. De plus l'Edit de 1601 qui interdisant l'entrée en France
de tapisseries étrangères permit aux marchois un essor économique et une
prospérité. Louis XIV, fervent amateur de tapisserie institua la manufacture
royale de Tapisserie en 1689 sous la haute autorité de Colbert. Ceci dura
peu de temps car la révocation de l'édit de Nantes fit fuir les lissiers
de France.
Felletin Felletin
devint un manufacture royale en 1689. Un arrêt de 1742 obligea les liciers
de Felletin à mettre une lisière brune autour de leur pièce. En 1751 la
ville comptait 60 fabricants pour 334 ouvriers travaillant sur 181 métiers.
La production chuta au profit d'Aubusson. En 1780 la manufacture de Felletin
avait 22 liciers qui faisaient travailler 270 ouvriers pour 108 métiers
la plupart en basse-lice et huit en Haute-lice.
Fabrique
du Faubourg Saint-Antoine Henri IV rétablit en 1597 dans la
maison professe des jésuites un atelier dirigé par Laurent
et comptait quatre apprentis et ceux jusqu'au rappel des jésuites
puis furent transferé dans la grande galerie du louvre.
Fabrique
du louvre Créee par Henri IV qui
était soucieux de développer tous les arts industriels et
ainsi accordait aux artisans français et étrangers différents
privilèges. Par brevet du 4 janvier 1608, il concéda sous
la grande galerie du Louvre un logement au licier Girard Laurent puis
Maurice Dubout tous deux ancien élèves de la Trinité.
Fabrique
de la trinité Dès le début du règne de Henri
II, un atelier de tapisserie fut organisé à l'hôpital
de la Trinité, rue Saint-Denis(1551). La trinité avait la
mission d'apprendre des métiers manuels aux orphelins et aux enfants
abandonnés. Son existence sera prolongée jusqu'à
la première moitié du XVIIe siècle. Ses derniers
travaux furent l'Histoire de saint Crépin et de saint Crépinien,
exécutée en 1634-165 pour la chapelle de la corporation
des cordonniers à Notre-Dame.
Fabrique
du Faubourg Saint Germain Raphaël de La Planche, fils de François,
alla ouvrir la manufacture du faubourg Saint-Germain. Elle sera cédée
en 1661 à son fils Sébastien-François. Les ateliers
fermeront définitivement en 1667-1668. La réputation des
métiers du faubourg Saint-Germain surpassa celle des autres métiers
parisiens.
Toulouse
Nevers
Orléans
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